Dialoguer vraiment sur un pied d’égalité avec les pays du Sud

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Sommet du G7 au Japon du 19 au 21 mai Dialoguer vraiment sur un pied d’égalité avec les pays du Sud

La rencontre des chefs d’État et de gouvernement du G7 à Hiroshima est terminée. La poursuite du soutien à l’Ukraine, des questions ayant trait à la sécurité économique mondiale, la lutte contre le changement climatique et le partenariat avec les pays du Sud figuraient parmi les sujets importants abordés à cette occasion. Les pays du G7 ont également commémoré ensemble les bombardements atomiques de 1945.

Temps de lecture: 6 min.

Photo de famille avec les participants au sommet du G7 ainsi que les représentants des pays partenaires et organisations internationales invités

Photo de famille en cercle élargi : les pays du G7 avec les pays partenaires et organisations internationales invités

Photo : Gouvernement fédéral/Zahn

Pendant trois jours, les cheffes et chefs d’État et de gouvernement du G7 étaient réunis à Hiroshima. « Nous nous sommes consultés de manière approfondie et avons pris de bonnes décisions », a déclaré le chancelier fédéral Olaf Scholz. 

Il estime que les décisions prises aussi bien pour lutter contre le changement climatique que pour renforcer la sécurité dans le monde ou mener un dialogue sur un pied d’égalité avec les pays du Sud témoignent d’un « engagement sans équivoque pour un monde meilleur, porté par des démocraties aux économies fortes ». Les membres du G7 ont discuté pour cela entre eux, mais aussi avec de nombreux partenaires du Sud. Selon le chancelier allemand, la coopération multilatérale constitue en effet le chemin à suivre vers un avenir meilleur. 

Rester unis face à la guerre d’agression russe

Très concrètement, en un lieu aussi symbolique que Hiroshima, les dirigeants se sont également entretenus de la guerre et de la paix, et tout spécialement de la guerre d’agression russe en Ukraine. « Le message que nous envoyons depuis Hiroshima est le suivant : la Russie doit mettre un terme à la guerre et retirer ses troupes, et nous continuerons à soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra », a souligné Olaf Scholz.

Dans ce contexte, le G7 a adopté une Déclaration sur l’Ukraine . Les participants y réaffirment leur détermination à apporter à l’Ukraine l’appui  humanitaire, financier mais aussi militaire dont elle a besoin  aussi longtemps qu’il le faudra. Aux yeux du chancelier, le large consensus sur cette question au sein du G7 est important « car il est également porteur d’un message, à savoir qu’une paix juste n’est possible que si la Russie comprend qu’elle doit mettre un terme à cette guerre et retirer ses troupes ».

Vous trouverez ici le Communiqué des chefs d’État et de gouvernement du G7 en date du 20 mai 2023, ainsi que la Déclaration des chefs d’État et de gouvernement du G7 sur l’Ukraine en date du 19 mai 2023.

Le Groupe des sept (G7) est un forum informel regroupant les principales nations industrielles et grandes démocraties, soit l’Allemagne, le Canada, les États-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni. En outre, l’Union européenne est représentée à chacune des réunions.

Commémoration du bombardement atomique de Hiroshima

La rotation annuelle de la présidence joue un rôle très important pour les sommets du G7 car c’est au pays qui préside de fixer l’ordre du jour. En choisissant de tenir ce sommet à Hiroshima, cible d’un bombardement atomique en 1945, le Japon a d’emblée envoyé un signal fort. La ville est un lieu hautement symbolique, disait encore Olaf Scholz, « un rappel à la responsabilité qui nous incombe de veiller à la paix et à la sécurité dans le monde ». En ouverture du sommet, les participants ont rendu hommage aux victimes des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki. Les consultations entre les dirigeants des pays membres du G7 ont également porté sur les voies menant au désarmement nucléaire. À cette fin, ils ont formulé leur Vision des chefs d’État et de gouvernement du G7 de Hiroshima sur le désarmement nucléaire.

L’évolution de la situation mondiale en point de mire

D’autres thèmes importants comme l’économie mondiale, la politique étrangère et de sécurité, les efforts communs en matière de développement durable et de protection du climat figuraient également à l’ordre du jour de la rencontre. Le premier jour du sommet, le G7 a abordé des questions en lien avec le développement mondial, et notamment « comment parvenir à une plus grande résilience dans les relations économiques internationales », a relevé le chancelier, précisant qu’il s’agissait, entre autres, de limiter les risques liés à la dépendance à l’égard d’un seul pays ou d’un petit nombre de pays. À ce propos, les pays du G7 ont adopté une Déclaration des chefs d’État et de gouvernement du G7 sur la résilience et la sécurité économiques .

Des échanges importants avec les pays partenaires

La collaboration avec les pays du Sud en Amérique, en Afrique et en Asie revêt, elle aussi, une grande importance car elle vise à leur faire profiter de leur richesse en matières premières. Olaf Scholz a insisté sur le fait que les pays du G7 souhaitaient « dans un monde multipolaire, rencontrer les pays du Sud vraiment sur un pied d’égalité, et ce, en veillant par exemple à ce qu’ils puissent transformer plus souvent eux-mêmes leurs matières premières et profiter ainsi de leurs ressources ». 

Le deuxième jour du sommet, les pays du G7 ont donc accueilli, à Hiroshima, de nombreux pays partenaires ainsi que des représentantes et représentants d’organisations internationales. Au cours d’une réunion de travail commune, ils ont évoqué la collaboration en faveur d’un monde pacifique, stable et prospère, notamment en matière d’alimentation, de santé et de développement. Les participants ont également adopté ensemble un Plan d’action de Hiroshima pour une sécurité alimentaire mondiale résiliente .

Un autre échange de vues entre les mêmes participants a eu lieu dans le cadre d’une manifestation parallèle sur le Partenariat du G7 pour les infrastructures mondiales et l’investissement. 

Outre les membres du G7, le Japon avait également invité au sommet des pays partenaires, dont l’Inde (qui préside actuellement le G20), le Brésil (qui présidera le G20 en 2024) et l’Indonésie (qui préside actuellement l’ASEAN et a présidé le G20 en 2022). Les Comores représentaient l’Union africaine. Le Viet Nam, la Corée du Sud et l’Australie étaient eux aussi présents. Les Îles Cook, qui président actuellement le Forum des îles du Pacifique ou FIP, en anglais « Pacific Islands Forum », étaient également invitées. De plus, le pays hôte avait convié des représentantes et représentants d’organisations internationales à plusieurs réunions de travail.

La présence japonaise a également fait avancer le processus de la société civile. Cette année encore, le G7 a mené un échange de vues approfondi dans le cadre du dialogue avec l’économie (Business7), la société civile (Civil7), le monde du travail (Labour7), les sciences (Science7), les femmes (Women7), la jeunesse (Youth7) et les groupes de réflexion (Think7).

Infographie présentant les principaux résultats du G7 de Hiroshima. Plus de détails dans la description de l'image.Infographie présentant les principaux résultats du G7 de Hiroshima. Plus de détails dans la description de l'image. (Pour plus d’informations, une description détaillée est disponible sous l’image.)

À Hiroshima, les pays du G7 se sont entendus sur ces points.

Infographie avec le texte suivant : Les pays du G7 prennent ensemble des mesures concrètes pour… 

- soutenir l’Ukraine aussi longtemps qu’il le faudra,

- approfondir les efforts de désarmement visant à atteindre un monde sûr sans armes nucléaires,

- mener la transition des économies vers la neutralité climatique,

- renforcer la sécurité alimentaire mondiale,

- améliorer la résilience de nos économies en réduisant les dépendances unilatérales et en approfondissant les partenariats internationaux sur un pied d’égalité.

Photo : Gouvernement fédéral

Large soutien au Club climat

Par ailleurs, les pays du G7 se sont engagés à tout mettre en œuvre pour limiter le changement climatique induit par l’homme et atteindre l’objectif de la neutralité carbone d’ici le milieu du siècle. « Le Club climat international, que nous avons lancé au cours de notre présidence, bénéficie à présent d’un large soutien et jouera également un grand rôle pour la politique future », a déclaré le chancelier. Dans leur Plan d’action du G7 pour une économie fondée sur l’énergie propre , les pays du G7 ont réaffirmé à Hiroshima leur volonté de « continuer à travailler avec nos partenaires internationaux dans le cadre du Club climat ouvert, coopératif et inclusif, pour soutenir les efforts mondiaux de décarbonation de nos économies ».

Le Club climat international ouvert et coopératif fondé sous la présidence allemande invite tous les pays engagés à y adhérer et à devenir des éléments moteurs de la réduction des émissions dans l’industrie, l’objectif étant d’engranger de bonnes performances économiques tout en atteignant l’objectif de la neutralité carbone.

S’inscrire dans la continuité du sommet du G7 à Elmau

Le G7 est un forum important pour débattre des enjeux mondiaux. La coopération avec des pays d’Afrique, d’Asie et du continent américain a déjà joué un rôle important dans ce sens l’année dernière. Pendant sa présidence du G7, l’Allemagne avait délibérément associé les pays du Sud. Voici quelques résultats concrets de la présidence allemande du G7 en lien avec cet objectif :

  • le Partenariat pour les infrastructures mondiales
  • l’Alliance mondiale pour la sécurité alimentaire
  • l’initiative en faveur de partenariats pour une transition énergétique juste.