La sécurité de l’approvisionnement est en jeu

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Poursuite temporaire de l’exploitation du nucléaire La sécurité de l’approvisionnement est en jeu

Avec le projet de loi portant modification de la loi sur le nucléaire, le gouvernement fédéral a défini les conditions permettant de poursuivre l’exploitation, pour une durée limitée au 15 avril 2023, des trois centrales nucléaires encore en service. Il s’agit de prendre des dispositions afin d’éviter toute pénurie d’électricité cet hiver.

Temps de lecture: 3 min.

Photo montrant la centrale de Neckarwestheim

La centrale nucléaire de Neckarwestheim, près de Heilbronn : en poursuivant temporairement, jusqu’au 15 avril 2023 au plus tard, l’exploitation des trois centrales nucléaires encore en service, le gouvernement fédéral nous permettra de passer l’hiver en toute sécurité.

Photo : IMAGO/Sven Simon

Suite à la guerre d’agression de la Russie contre l’Ukraine, mais aussi après la sécheresse, le manque d’eau et les problèmes rencontrés par les centrales nucléaires françaises, la situation en matière d’approvisionnement est extrêmement tendue dans toute l’Europe. De nouvelles mesures sont donc nécessaires pour contribuer à garantir l’approvisionnement électrique cet hiver.

Nécessité d’une série de mesures

Réalisé en septembre dernier à la demande du ministère fédéral de l’Économie, le deuxième test de résistance, dont le but était d’analyser la sécurité d’approvisionnement, a permis de conclure qu’il était nécessaire de prendre toute une série de mesures afin d’éviter les goulots d’étranglement sur le réseau électrique. Limitée au maximum au 15 avril 2023, la poursuite de l’exploitation des trois centrales nucléaires encore en service, à savoir Emsland, Isar 2 et Neckarwestheim 2, en fait partie.

Sécurité garantie des trois centrales nucléaires

Compte tenu de la durée limitée dans le temps de cette poursuite d’exploitation, on renonce à l’inspection périodique de la sécurité qui complète les vérifications effectuées en continu. Bien entendu, un niveau élevé de sécurité des installations est également garanti en permanence, y compris dans le cadre de la poursuite temporaire de l’exploitation, grâce à la surveillance de l’État que prévoit la loi en vigueur.

Recours à l’énergie nucléaire jusqu’à mi-avril 2023

Le nucléaire étant une technologie à risque, le fonctionnement des centrales nucléaires implique donc un risque résiduel. Si l’exploitation de ces trois centrales devait se poursuivre au-delà de la date fixée, il faudrait par ailleurs avoir recours à du nouveau combustible, ce qui générerait plusieurs centaines de tonnes de nouveaux déchets hautement radioactifs. Or, personne ne sait actuellement où les stocker. La situation demeure donc inchangée : conformément à la législation en vigueur, la sortie du nucléaire reste fixée au 31 décembre de cette année. En poursuivant temporairement, au plus tard jusqu’au 15 avril 2023, l’exploitation des trois centrales nucléaires encore en service, le gouvernement fédéral nous permettra de passer l’hiver en toute sécurité. Il anticipe ainsi une situation de crise cet hiver.

Compétence du chancelier fédéral de fixer les grandes orientations de la politique gouvernementale

La modification de la loi sur le nucléaire traduit le mandat découlant de la décision prise par le chancelier fédéral conformément à la compétence que lui confère la Loi fondamentale. Cette décision porte également sur un ambitieux projet de loi relatif à l’augmentation de l’efficacité énergétique et sur l’application de l’accord conclu entre le gouvernement fédéral, le gouvernement du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie et RWE sur la sortie anticipée du charbon dans le bassin minier rhénan. Des efforts considérables sont déployés pour mettre en œuvre ces deux mesures.

Des mesures importantes ont déjà été prises

L’hiver suivant, le scénario (énergétique) sera différent et notre approvisionnement énergétique s’effectuera dans des conditions différentes et plus favorables. En effet, le gouvernement fédéral réduit ses achats de gaz russe et diversifie les sources d’approvisionnement de l’Allemagne. Les importations de gaz russe ont été largement compensées par l’augmentation des livraisons de gaz naturel norvégien et néerlandais, par de nouvelles importations via les terminaux de GNL du nord-ouest de l’Europe et par la baisse de la demande de gaz. Le gouvernement fédéral est en discussion avec différents pays afin de poursuivre la diversification de ses importations de gaz et de conclure de nouveaux partenariats pour le gaz et, à terme, pour l’hydrogène. Les terminaux de GNL (gaz naturel liquéfié) sont en cours de développement et nos stocks de gaz sont pleins.

Actuellement, les réserves de gaz de l’Allemagne sont remplies à plus de 95 %. Afin de réduire sa consommation de gaz, notre pays recourt temporairement davantage aux centrales à charbon pour produire de l’électricité. Et puis, le développement des énergies renouvelables s’accélère. D’ici 2030, les énergies renouvelables devraient représenter au moins 80 % de la consommation brute d’électricité. « Autrement dit, chacune des mesures prises fait évoluer notre situation et l’améliore considérablement », a déclaré le chancelier fédéral lors de la conférence de presse à l’issue de la réunion de l’alliance pour la transformation.